Dysfonction érectile

علوم و تقنيات

Dysfonction érectile : pratiquer une activité physique, perdre du poids, arrêter de fumer, réduire la consommation d'alcool et se détendre peuvent également parfois être efficaces !

Plus de 100 millions d’hommes dans le monde souffrent de troubles érectiles, souvent liés aux maladies cardiovasculaires. La sévérité de la dysfonction érectile est souvent proportionnelle à celle des atteintes cardiovasculaires.

L'introduction des inhibiteurs de la 5-alpha réductase, tels que le sildénafil, le vardénafil et le tadalafil, a marqué une avancée majeure dans le traitement de la dysfonction érectile, avec des résultats efficaces pour plus de 80 % des patients.
relation entre dysfonction érectile et maladies cardiovasculaires

dans les pays « développés », les maladies cardiovasculaires demeurent la principale cause de décès, représentant près de 40 % des morts. Le lien entre la dysfonction érectile et les maladies cardiovasculaires a été établi depuis plusieurs années. 
Les facteurs de risque communs à ces deux pathologies incluent l'obésité, le tabagisme, la sédentarité, le diabète, l'hypertension et l'hyperlipidémie.

Chez l'homme, 50 % des décès liés à une maladie coronarienne surviennent chez des personnes sans symptômes cardiaques préalables. Identifier les symptômes prédictifs, comme la dysfonction érectile, est donc crucial pour intervenir tôt. Environ 64 % des hommes ayant un infarctus du myocarde et 57 % de ceux ayant subi un pontage coronarien présentaient une dysfonction érectile antérieure. 
Cela s'explique par la différence de taille entre les artères du pénis (1 à 2 mm) et celles du cœur (3 à 4 mm), les petites artères étant affectées en premier. La dysfonction érectile apparaît donc comme un indicateur précoce de maladies vasculaires généralisées.

Impact des changements des facteurs de risque cardiovasculaire sur la fonction érectile.


Sédentarité


La sédentarité touche environ deux tiers de la population occidentale et un nombre croissant de personnes dans les pays en développement. Elle est favorisée par des modes de vie modernes. Aux États-Unis, seulement 0 à 20 % des jeunes font un effort physique significatif chaque semaine, et en Suisse, 64,1 % de la population manque d'activité physique suffisante.


La sédentarité affecte la fonction endothéliale, ce qui contribue à l’artériosclérose. En revanche, l’exercice régulier réduit de 50 % la mortalité et abaisse la tension artérielle de 5 mmHg par rapport aux sédentaires. 
De plus, l’activité physique améliore la fonction érectile : la dysfonction érectile concerne 31,8 % des hommes sédentaires contre 13,9 % chez les plus actifs. Pratiquer des exercices intenses diminue ce risque de 30 %, surtout avant 60 ans. 
Une étude a révélé que parmi 100 obèses ayant perdu du poids avec de l’exercice, un tiers ont retrouvé une fonction érectile normale.

Surpoid et obésité


Avant 30 ans, un homme sur six souffre de surpoids, et ce chiffre atteint un sur trois entre 30 et 40 ans, puis un sur deux après 40 ans. En 2003, 41 % des hommes en France étaient en surpoids, soit 20 millions d’individus.


L'excès de poids est un facteur de risque pour la dysfonction érectile. Un indice de masse corporelle (IMC) supérieur à 28 prédit un risque accru de dysfonction érectile dans les huit ans suivants. 
Il existe une relation directe entre l'IMC et le risque de dysfonction érectile : un IMC entre 25 et 30 augmente le risque de 1,5 fois, et un IMC supérieur à 30 le triple. Bien que le mécanisme exact reste flou, une perte de poids de 4 à 8 % chez les obèses hypertendus traités par régime hypocalorique entraîne une réduction de la tension artérielle. 
De plus, la combinaison de régime et d'exercice physique peut améliorer la fonction érectile.

Tabac


À l’échelle mondiale, la cigarette pourrait causer la mort de 1 milliard de personnes dans les 100 prochaines années. Le tabac est un facteur de risque bien établi pour les maladies cardiovasculaires, le diabète, les AVC, et affecte négativement l'endothélium vasculaire et la microcirculation.


Bien que l’idée que le tabac rende impuissant soit largement répandue, les preuves scientifiques à ce sujet sont limitées. Cependant, plusieurs études épidémiologiques ont montré une association entre tabac et dysfonction érectile. 
Une méta-analyse de 2001 a révélé que 40 % des hommes souffrant de troubles érectiles sont fumeurs, contre 28 % dans la population générale, suggérant que le tabac est un facteur de risque pour la dysfonction érectile.

Concernant le tabagisme passif, des études sur des animaux ont montré qu'il altère la fonction endothéliale, Le tabagisme passif est légèrement associé à un risque accru de dysfonction érectile, mais cette association n'est pas statistiquement significative par rapport aux fumeurs actifs.

L'arrêt du tabac réduit le risque de mortalité cardiovasculaire, avec une amélioration notable dès la première année, et les risques se rapprochent de ceux des non-fumeurs après 5 à 10 ans. 
Toutefois, les effets bénéfiques sur la fonction érectile sont moins marqués, surtout chez les fumeurs de longue durée.

Stress


La personnalité et le stress ont une influence significative sur la santé, notamment sur le système cardiovasculaire et la fonction érectile. 

Les émotions telles que l'angoisse et la colère peuvent entraîner une élévation de la fréquence cardiaque et de la pression artérielle. 

Le stress psychosocial, notamment, est un facteur de risque pour le développement de maladies cardiaques et d'athérosclérose. Les personnes stressées ont un risque deux fois plus élevé de souffrir de maladies cardiaques, et celles qui sont colériques présentent un risque 2,7 fois plus élevé d'accident cardiaque ou de décès subit.


En ce qui concerne la fonction érectile, le stress peut nuire à la relaxation nécessaire pour une érection complète. Par exemple, même avec l'injection d'un médicament stimulant l'érection, le stress peut empêcher son efficacité. 
En revanche, une fois le stress réduit, une érection normale peut se produire.

Le stress impacte également les relations de couple. Une étude a montré que les couples confrontés à un stress quotidien se détériorent plus rapidement au fil du temps, comparés à ceux moins stressés. 
Les tracas quotidiens et le stress lié au temps libre sont particulièrement nuisibles à la qualité de la relation. Une gestion efficace du stress peut favoriser des relations plus stables et épanouies, avec des couples moins susceptibles de divorcer.

La relaxation, qui vise à réduire la tension musculaire, joue un rôle important dans la gestion du stress. Elle aide à lutter contre l'anxiété, l'angoisse et d'autres émotions négatives. 
Les techniques de relaxation courantes incluent le biofeedback, la relaxation progressive, le yoga , qui peuvent être pratiquées individuellement ou en groupe pour améliorer le bien-être psychologique et physique.

Alcool


L'alcool, bien qu'il ne soit pas directement un facteur de risque cardiovasculaire, a des effets délétères sur la sexualité. À faible dose, l'alcool peut diminuer les inhibitions et augmenter le désir, facilitant parfois les interactions sociales. 

Cependant, à des doses plus élevées et en consommation chronique, il devient un inhibiteur de la sexualité, contribuant à des dysfonctionnements sexuels et affectant négativement les relations sociales. 

Il peut aussi, en levant certaines inhibitions, favoriser des comportements violents comme le viol et l’inceste.


Les effets de l'alcool sur la sexualité sont bien documentés. Les alcooliques présentent un taux de dysfonction sexuelle de 63%, bien supérieur à celui de la population générale (10%). 
Parmi les alcooliques chroniques, 71% souffrent de troubles sexuels tels que l'absence de désir (56%), la dysfonction érectile (16%), l’anéjaculation (22%) et l’éjaculation précoce (4%). 
Une consommation excessive d'alcool (plus de 600 ml par semaine) augmente significativement le risque de dysfonction érectile.

L’alcool chronique détériore également la qualité des relations de couple, en particulier avec des conflits accrus. Les femmes vivant avec des hommes alcooliques ont souvent une libido plus faible et des troubles de l’orgasme. 
Sur le plan physique, l'alcool provoque des atteintes nerveuses et organiques, telles que l'atrophie testiculaire et parfois une gynécomastie chez les alcooliques sévères. 
Sur le plan hormonal, il perturbe l'équilibre entre testostérone et œstrogènes.

Enfin, une étude a montré que 25% des alcooliques chroniques impuissants retrouvent une fonction érectile satisfaisante après avoir cessé l’alcool. Les facteurs favorisant la récupération incluent l'absence d'atrophie testiculaire et une réponse normale au test hormonal LHRH

Conclusion


la dysfonction érectile chez un homme de 40 ans peut signaler des problèmes cardiovasculaires sous-jacents, d’où l'importance de repérer ces signes précoces pour corriger les facteurs de risque. 

La quarantaine est une période clé pour agir, car après cet âge, il devient plus difficile d’améliorer la fonction érectile, sauf si l'on adopte une activité physique régulière.

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