La maladie de La Peyronie Physiopathologie, causes et facteurs de risque !

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La maladie de La Peyronie : une pathologie handicapante pour les hommes sexuellement actifs.

La maladie de La Peyronie, également appelée sclérose des corps caverneux, est une fibrose acquise ou évolutive, qui se développe entre l'albuginée et les corps caverneux. 

Cette fibrose est constitué par l'association des plaques de collagène désorganisé et de fibrilles élastiques fragmentées, ces plaques sont responsables des principaux symptômes tels que la déviation du pénis et les érections douloureuses.

La maladie touche principalement les hommes âgés de 45 à 65 ans, avec un pic à 53 ans, Le diagnostic différentiel de cette affection se limite principalement aux déviations congénitales du pénis sans formation de plaques.


Les signes cliniques et le développement naturel de la maladie.

Au début de la maladie, on observe généralement un durcissement dans la région du corps caverneux, qui peut évoluer, de manière immédiate ou progressive, en une déviation du pénis. 

La direction et le type de déviation dépendent de la localisation et de la nature des plaques. Les déviations dorsales sont fréquentes en présence de plaques dorsales, tandis que les déviations latérales ou ventrales sont plus rares. 

D’autres déformations peuvent aussi apparaître, telles que le raccourcissement, l’incurvation ou le rétrécissement du pénis . 

Au stade initial, les patients ressentent des douleurs pendant l’érection, qui peuvent aussi se manifester au repos. L'association de ces douleurs et de la déviation rend les rapports sexuels difficiles, voire impossibles.

La phase active de l'inflammation est suivie par la formation de tissu fibreux dans les plaques, avec des calcifications possibles dans 20% des cas. 

Après 12 à 18 mois, ce processus est achevé et la maladie se stabilise, Environ 30% des patients connaissent une rémission spontanée. Cependant, 30% des hommes souffrent secondairement d'une dysfonction érectile, dont la gravité varie.


Physiopathologie, causes et facteurs de risque.

La maladie de La Peyronie, ou sclérose du corps caverneux, est une forme de fibromatose localisée dont l’étiologie reste mal comprise.

Initialement, un processus inflammatoire local se développe, caractérisé par une infiltration de mastocytes et une prolifération de fibroblastes. Ce phénomène est ensuite suivi par un remodelage du collagène, avec une prédominance de collagène de type III, moins élastique. Ce manque d’élasticité et la tendance à la rétraction tissulaire entraînent des déviations du pénis, des douleurs, ainsi que des déformations et des raccourcissements.

L'hypothèse la plus courante suggère que des microtraumatismes répétés, dus à la perte d’élasticité du corps caverneux lors des rapports sexuels, seraient responsables de l’inflammation locale.

D’autres théories évoquent des causes ischémiques, auto-immunes ou infectieuses. peut induire une réaction inflammatoire. 

Par ailleurs, des facteurs favorisant comme des troubles du métabolisme du collagène, le diabète, l'hyperuricémie, l’hypercholestérolémie, ainsi que la consommation de nicotine ou de certains médicaments, notamment les bêtabloquants, sont également associés à cette maladie.


Traitement

Le traitement demeure symptomatique en raison de l'absence de consensus sur l'étiologie et les mécanismes physiopathologiques. Il doit être ajusté en fonction de l'évolution de la maladie, bien que cette dernière soit imprévisible. 

Toutefois, une rémission spontanée survient dans 30 % des cas chez les jeunes patients avec de petites plaques non calcifiées. Les options thérapeutiques incluent des traitements médicamenteux (oraux ou topiques), ainsi que des traitements physiques ou chirurgicaux.


Traitements médicamenteux et chirurgicaux de la maladie de La Peyronie

Traitements médicamenteux oraux :

  • ara-aminobenzoate de calcium (Potaba) : Utilisé dans diverses collagénoses, il agit en améliorant l'oxygénation tissulaire et en réduisant la sérotonine sanguine. Bien qu'une étude ait montré une réduction de la plaque, son efficacité reste controversée. Le traitement implique 3 à 4 doses quotidiennes, mais les effets secondaires gastro-intestinaux et le coût limitent souvent son utilisation.
  • Vitamine E : Son action anti-inflammatoire est censée améliorer l’évolution de la maladie. Toutefois, les études contrôlées par placebo n'ont pas prouvé son efficacité significative.

Traitements médicamenteux topiques :

  • Traitement intralésionnel et ionophorèse : L'injection de médicaments (vérapamil, interféron alpha, glucocorticoïdes) directement dans la plaque permet une forte concentration locale, mais peut entraîner des cicatrices pouvant compliquer une chirurgie future. 
  • L'ionophorèse, utilisant un courant électrique pour améliorer la pénétration transdermique, présente l'avantage d'éviter ces cicatrices.Thérapie par ondes de choc : cette méthode, inspirée de l'orthopédie, augmente la vascularisation et peut réduire la douleur. Toutefois, elle n’a pas prouvé une réduction de l’angle de déviation.

Traitement chirurgical :

La chirurgie est réservée aux formes stables de la maladie, généralement un an après le début et avec des lésions stables depuis 3 à 6 mois. Elle est indiquée en cas de déviations sévères rendant les rapports sexuels difficiles. Les risques incluent un raccourcissement du pénis, une correction incomplète, des troubles érectiles, des problèmes de sensibilité et des récidives

  • Correction de la courbure : Les techniques de Schroeder-Essed et Nesbit consistent à raccourcir la partie convexe du pénis. Elles sont simples mais entraînent un raccourcissement du pénis.
  • Résection ou incision des plaques : Cette méthode consiste à retirer la plaque et à la remplacer par un greffon (autologue ou hétérologue). Bien que moins risquée pour la taille du pénis, elle est plus invasive car elle nécessite la dissection des vaisseaux et des nerfs.
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